Soutenir et renforcer l’inspection du travail
Les crimes commis en Dordogne contre deux agents de contrôle suscitent une réaction du Ministère du travail en direction de l’inspection du travail, de ses moyens, de ses missions et de son organisation. Cette action en direction de l’inspection du travail doit s’accompagner d’un message clair, ferme et fort en direction des employeurs, quant au respect du droit social et au respect des fonctionnaires d’État chargés de son contrôle. La solution ne vient pas du seul tête-à-tête entre l’inspection et son ministère, mais d’un engagement de tous les acteurs dont l’entreprise.
Il y a, d’abord et avant tout, lieu de rappeler que la CFDT défend une Inspection du Travail généraliste et unifiée. L’unité de compétence et la non spécialisation des missions données aux agents est la seule garantie d’une action efficace au bénéfice des salariés. La dispersion, la multiplication des intervenants dans une même entreprise, ne manquerait pas de réduire à néant l’efficacité de l’action publique pour le maintien de l’ordre social.
Le lieu de l’exercice des missions de l’IT est et doit rester l’entreprise. Toutes les tentatives d’éloignement, qui s’exprimeraient entre autres par la juxtaposition de travaux administratifs non essentiels qui paralysent l’action des services, doivent être réprimées.
Les méthodologies de travail doivent privilégier l’action collective. Toute la hiérarchie et tous les services centraux et déconcentrés doivent être concernés et apporter leur soutien à ceux qui, sur le terrain, ont parfois des interrogations et rencontrent trop souvent des difficultés dans l’exercice de leur métier.
L’action de l’Inspection du Travail étant trop souvent peu visible et mal valorisée, les services centraux doivent repositionner l’Inspection du Travail et affirmer sa mission de garante des règles de l’ordre public social.
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