Dans le contexte d’une baisse continue du pouvoir d’achat des personnels de l’Etat (cf. les enquêtes de l’Insee sur les salaires dans la fonction publique de l’Etat), du gel du point d’indice qui se prolonge indécemment, et de la dérisoire revalorisation de 0,45% des barèmes indemnitaires des personnels travail – emploi en 2014, de la suppression de l’indemnité exceptionnelle compensatrice de CSG, le SYNTEF-CFDT ne se satisfait pas de la brève allusion de l’administration, lors du CTM du 16 juillet, à une non revalorisation indemnitaire des agents du secteur travail et emploi pour 2015.
Pour le SYNTEF-CFDT cette annonce mérite bien des éclaircissements envers des personnels très impliqués dans l’accomplissement des missions travail et emploi et très largement sollicités ces dernières années. Ils méritent davantage qu’une courte formule en CTM. Une telle décision de non revalorisation indemnitaire appelle à notre sens un développement à la fois dû au simple respect des personnels et à la hauteur des enjeux de notre ministère, qu’un récent Ministre qualifiait de « ministère fort ». A « ministère fort », reconnaissance forte, sommes-nous tentés de vous dire.
- Cette non revalorisation concerne-t-elle tous les secteurs des ministères sociaux (Travail Emploi, Santé Affaires sociales, Jeunesse et Sport) et en quoi vous paraît-elle justifiée, alors que d’autres ministères ont déjà annoncé des revalorisations indemnitaires (Ecologie, Défense, …) ?
- Un reliquat sera-t-il ou non versé selon les secteurs ? Si non, pour quels motifs ? Si oui quel en sera le montant prévisionnel ?
La question indemnitaire est d’autant plus importante au moment où vous mettez en place le nouveau régime indemnitaire (RIFSEEP), à rémunération constante. Alors que le déplafonnement du montant des primes est attendu depuis plusieurs années par les agents de catégorie C, celui-ci risque de rester un mirage si aucune revalorisation n’intervient. Le RIFSEEP auquel la CFDT s’est opposé auprès de la Fonction Publique, car reprenant la philosophie de la PFR, et dont la mise en place dans notre ministère s’effectue de façon trop obscure pour les agents et dont trop d’entre eux ont été placés dans des groupes de fonction sans même en avoir été informés, sur la base de leur fiche de poste, qui a pu évoluer depuis leur prise de fonctions sans qu’elle n’ait jamais été actualisée.