Retrouvez l’intégralité de notre compte rendu de la CAP des Contrôleurs du travail en pièce jointe, incluant les réponses de l’administration à notre déclaration préalable ci-dessous :
Les nombreuses réformes ajoutées à la mise en place de nouvelles organisations successives ont fortement impactées les services de notre ministère et la vie des agents qui travaillent en flux tendus depuis plusieurs mois et désormais plusieurs années.
Ces difficultés sont d’ordres différents :
- La réussite pour certains agents lauréats du CRIT liée au sentiment de dévalorisation de ceux qui ne réussissent pas l’examen de passage à l’oral.
- Les unités de contrôle dans lesquelles les agents qui ont accepté le principe d’intervenir dans le contrôle et le suivi des entreprises de plus de cinquante salariés sont affectés, contiennent désormais davantage d’inspecteurs que de contrôleurs. Aussi, nous alertons l’administration sur le fait que certains agents s’entendent dire à demi-mot qu’ils ne sont désormais presque plus légitimes à intervenir dans ces entreprises. Nous déplorons ces comportements de responsables qui étaient par ailleurs bien heureux d’avoir des agents qui jouaient le jeu il y a quelques mois encore.
- Certaines difficultés qui étaient d’ordre psychologique sont désormais physiques, variables selon les degrés de « résistance » au changement sur le terrain et sources de RPS. Nous constatons dans les services des agents qui succombent avec un nombre arrêts maladies croissant. Cet impact aurait pu être évité tant au niveau de notre hiérarchie régionale ou centrale qu’au niveau de certains agents qui semblent parfois plus engagés dans un combat politique que syndical. Nos agents sont en souffrance au travail.
- L’arrivée de WIKIT qui pourrait être un bon outil mais qui pour certains agents, prend des allures de cauchemar car devenant un outil de flicage ; puis la réforme Territoriale qui depuis quelques mois pour certains services est source d’inquiétudes face au devenir des agents et des services.
Les agents ont le sentiment de devoir faire du chiffre dans le but que leurs responsables soient contentés, en vue de leur promotion ou leur bonne notation plutôt que de rendre un service public de qualité et répondre aux usagers, bien que ces mêmes responsables se cachent derrière cet affichage.
Pourtant, bien que remplissant les cases, ces agents n’ont pas de perspective d’évolution, les entretiens professionnels ont lieu en majorité, mais les responsables déclarent être incompétents en matière de proposition et se retournent sur leur hiérarchie qui déclare ne pas l’être également. On croirait voir un match de ping-pong.
La réduction des effectifs est très dangereuse pour les agents qui sont soumis à rendre du chiffre et doivent toujours répondre à la demande individuelle en sus des actions nationales et régionales collectives.
Les inquiétudes sont plus que jamais importantes du côté des agents du pôle 3E, notamment devant les incertitudes et délégations de missions données aux Conseils Régionaux.
Les contrôleurs du travail sont inquiets quant à la forme et au déroulement prochain du CRIT. Serons-nous sur le même principe que l’an passé ? A savoir, quel lieu de déroulement ? Si Reims est choisi, pour certains agents cela occasionne des frais non négligeables.
Nous sommes également inquiets pour les assistantes de contrôle qui ont accepté d’entrer dans un cursus de formation pour une poignée d’euros et qui ont un sentiment de ne pas évoluer de manière sécurisante et sécurisé… Quid de celles qui n’ont pas fait ce choix.
Enfin, la réforme des services du renseignement est intéressante si on considère que les services subissent des réductions d’effectif constants et que les agents vont recevoir uniquement sur rendez-vous. Quid des risques sur la mission de service public rendu à l’usager.
Les agents de contrôle subissent de plus en plus d’obstacles et d’agressions, les attentats et les élections sont facteurs de tensions supplémentaires.
Enfin, nous déplorons que les élèves inspecteurs lauréats du CRIT 2016, aient à subir des comportements déviants ou l’absence d’agent découlant sur une désorganisation de service. Le SYNTEF CFDT est intervenu auprès du directeur de l’INTEFP pour que ces comportements cessent et que des agents puissent, après de nombreuses semaines, être enfin remboursés des frais engagés pour leur formation.
Vous l’aurez compris, le SYNTEF CFDT est encore et toujours inquiet du devenir de nos missions.