Cette CAP examinant pour l’essentiel les listes d’aptitude était reconvoquée faute de quorum à la séance prévue fin novembre, seule la CFDT ayant siégé. Cette situation s’est renouvelée ce jour.
La CFDT a délibérément fait le choix de siéger afin que les collègues ne soient pas impactés par des délais rallongés sur la prise de mesures les concernant directement.
Force est de reconnaître que cette CAP de l’inspection se réunit dans un contexte mouvementé et dont le fil rouge pourrait bien être la confiance en crise. Cette crise se perçoit dans différents dossiers, examinés ou non à cette CAP, développés dans notre déclaration préalable :
- Le projet de loi simplification administrative et droit à l’erreur présenté par le Ministre de l’action et des Comptes Publics qui se flatte ainsi d’instaurer une relation de confiance entre l’administration et ses usagers, méconnait ou pire travestit l’inspection du travail.
- La suspension de la collègue inspectrice du travail constitue également un sujet d’inquiétude et ne peut pas être passée sous silence ! Cette affaire questionne là aussi la confiance : perdue depuis longtemps par certains agents envers leur hiérarchie, par l’administration envers des agents regardés comme incontrôlables, entre collègues parfois, la défiance est présente…
- S’agissant du fonctionnement même de la CAP, le SYNTEF-CFDT reste plutôt dubitatif sur les critères utilisés par l’administration pour confectionner tous les tableaux d’avancement qui nous sont présentés aujourd’hui.
- Les services de l’Inspection du travail ne peuvent sereinement travailler sans un minimum de stabilité tant dans ses organisations que dans les textes qu’ils ont vocation à contrôler. Hors, ces deux aspects organisationnels et textuels, sont profondément modifiés et ce, en même temps : transformation en UC et PTE d’une part, Lois Macron d’autre part.
- Enfin, nous n’aurions su terminer cette déclaration sans évoquer le mail aussi terrible qu’émouvant reçu par beaucoup de collègues le 23 octobre dernier, envoyé par un collègue Directeur du Travail mis à la retraite 4 jours avant. Il questionne là aussi fortement le fonctionnement de nos services et il interroge beaucoup d’entre nous sur la confiance accordée à l’administration qui gère nos carrières.